Fond d’investissement : objectifs et fonctionnement décryptés

Les fonds d’investissement 🌟 jouent un rôle crucial dans l’économie moderne, facilitant l’accès aux marchés financiers 🌐 pour les investisseurs de toutes tailles. Avec la diversité croissante des options disponibles, il devient essentiel de comprendre comment ces véhicules financiers fonctionnent et quels objectifs ils poursuivent. 🚀

Structure et types de fonds d’investissement 🏦

Les fonds d’investissement sont des véhicules financiers permettant de regrouper l’argent de plusieurs investisseurs 🤑 pour l’investir dans divers actifs tels que les actions, les obligations, l’immobilier ou d’autres instruments financiers.

Chaque investisseur achète des parts du fonds, et en retour, le fonds utilise cet argent pour acheter des actifs. La structure du fonds permet une diversification des investissements 🎨, réduisant ainsi le risque tout en offrant un potentiel de rendement optimisé. Les fonds sont généralement gérés par des professionnels 👔 qui prennent les décisions d’investissement en fonction des objectifs préétablis du fonds. L’ouverture du private equity aux investisseurs particuliers a élargi les options, permettant même aux individus physiques de participer à des investissements précédemment réservés aux professionnels. 🌍

Il existe plusieurs types de fonds d’investissement, chacun avec ses propres caractéristiques et objectifs. 📚 Les fonds communs de placement (FCP) et les sociétés d’investissement à capital variable (SICAV) sont parmi les plus connus en France, offrant une variété de fonds tels que les FCPR, FPCI, FCPI, SLP, SCPI et OPCI. Les FCP sont des copropriétés de valeurs mobilières accessibles même avec une petite épargne, tandis que les SICAV sont des sociétés anonymes qui émettent des actions. Les fonds indiciels, ou trackers, sont conçus pour répliquer la performance d’un indice de marché spécifique, offrant ainsi une gestion passive et des frais généralement bas, avec une liquidité améliorée. 📈

Les fonds spéculatifs, aussi appelés hedge funds, cherchent à obtenir des rendements élevés par des stratégies d’investissement agressives et souvent complexes, généralement accessibles aux investisseurs institutionnels. 💼 Les fonds de private equity, tels que le FPCI, sont réservés aux investisseurs expérimentés en raison de leurs risques élevés, mais offrent des rendements potentiellement élevés et une exonération fiscale sous certaines conditions. Ces fonds investissent souvent dans des entreprises non cotées, permettant une diversification sectorielle et des opérations de capital. 🏗️

On peut aussi les classer selon leur stratégie d’investissement : fonds de croissance 🌱, qui investit dans des actions de sociétés d’un secteur à fort potentiel de croissance ; fonds de revenu 🏠, qui cherche à investir dans des sociétés générant des revenus réguliers (dividendes ou intérêts). Les fonds éthiques et socialement responsables investissent quant à eux en respectant des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) et séduisent de plus en plus d’investisseurs soucieux de l’impact social de leurs placements. Les SCPI sont appréciés pour leur capacité à générer des revenus locatifs, bien qu’elles soient souvent associées à des frais élevés. Les OPCI ont pour obligation d’évoluer avec au moins 10% de leur actif sous forme liquide pour garantir la liquidité. 💧

Dernière catégorie à connaître : le Fonds d’investissement de proximité (FIP) qui a vocation à soutenir l’économie locale et permet aux investisseurs de bénéficier d’avantages fiscaux. En contrepartie, ils doivent souvent s’engager dans une période minimum de placement qui est généralement d’au moins cinq ans. 🕰️ Si le fonds d’investissement a ses avantages – mutualisation du risque, liquidité et flexibilité – il n’en demeure pas moins qu’il présente également certains inconvénients : risque de perte en capital et immobilisation des fonds pendant plusieurs mois. 📉

Le cycle de vie d’un fonds d’investissement et la gestion qui s’y rapporte 🌱

La gestion d’un fonds commence par la levée de capitaux 💼.

En effet, le gestionnaire du fonds doit convaincre les investisseurs sur la stratégie et l’objectif du fonds pour lever des capitaux.

Cette phase de souscription peut prendre plusieurs mois et est un élément clé du cycle de vie d’un fonds d’investissement. Après cette première étape, le fonds d’investissement entre dans une phase d’engagement 📈 où le gestionnaire va investir les capitaux en prenant des participations dans des entreprises selon la stratégie définie. Cette période peut s’étendre sur plusieurs années (en général 3 à 7 ans), selon le type et les objectifs du fonds – venture capital (pour créer des entreprises), private equity (pour faire grandir des entreprises), etc. – et selon sa zone géographique (investissement en France ou à l’international).

La gestion des fonds repose sur une équipe de professionnels investis dans la recherche de bonnes opportunités d’investissement tout en gérant le risque lié à chaque décision prise et à chaque investissement effectué. La société de gestion des fonds va gérer ces derniers pendant une durée allant de 6 à 10 ans, en gardant un lien étroit avec les investisseurs, les entreprises et les régulateurs au fur et à mesure des levées successives de capitaux pour garantir un effort collectif sur le long terme. Les gestionnaires se basent sur différentes méthodes d’analyse, qu’elle soit fondamentale ou technique, afin d’identifier au mieux les opportunités d’investissement. Ils doivent aussi être réactifs afin de pouvoir ajuster la composition du portefeuille 🔄 si besoin face aux fluctuations du marché. Pour couvrir ces frais liés à la gestion du portefeuille, il existe différents types de frais : frais d’entrée / sortie, acquisition / cession ainsi que les frais de gestion classiques et de performance.

Après la phase d’investissement vient la phase de désinvestissement 💰. Les actifs sont alors liquidés de manière progressive afin de restituer le capital aux investisseurs, souvent revalorisé. C’est une étape déterminante dans la performance finale du fonds puisqu’une bonne exécution des actifs et un bon timing permettront de maximiser les rendements.

Enfin, le fonds se clôture. On arrête les comptes et on effectue les derniers paiements auprès des investisseurs. La durée de vie d’un Fonds Professionnel de Capital Investissement (FPCI) est habituellement comprise entre 5 à 10 ans, décomposée en phases distinctes : souscription, investissement et liquidation.

Fond d’investissement : objectifs et fonctionnement décryptés

Rendement, risques et encadrement des fonds d’investissement 📊

Le rendement d’un fonds est traditionnellement évalué à la performance qu’il réalise pour ses investisseurs, souvent rapportée à un indice de référence 🔍.

La performance d’un fonds dépend de nombreux facteurs: de la stratégie d’investissement mise en oeuvre aux conditions de marché en passant par le savoir-faire du gestionnaire de fonds. Les frais de gestion (1,5 % à 3,5 %), qui impactent la valeur liquidative, influencent également le rendement net dont bénéficient les investisseurs. Ainsi, la performance des fonds non cotés a affiché un rendement net moyen de 12,2 % entre 2007 et 2021. Il convient néanmoins de raisonner en termes de rendement nominal et réel (l’inflation ayant son rôle à jouer) et dans une moindre mesure, sur l’importance du dividende dans le rendement global.

Tout investissement dans un fonds se faisant au travers d’une prise de risque particulière – qui varie selon le type de fonds et la stratégie adoptée –, il importe que l’investisseur soit conscient qu’il encourt plusieurs types de risques:

  • 📉 Risques liés aux marchés financiers: fluctuations des prix pouvant affecter la valeur du fonds;
  • 💸 Risques crédits: défaut d’un ou plusieurs emprunteurs;
  • 🔒 Risques liés à la liquidité: incapacité à vendre sans affecter significativement le prix;
  • ⚙️ Risques opérationnels: erreurs internes ou défaillances dans les systèmes.

L’investisseur doit être suffisamment informé sur les différents types de risques auxquels il s’expose afin qu’il puisse évaluer sa capacité personnelle à faire face à tel ou tel risque avant d’investir dans un produit particulier. Les gestionnaires mettent en oeuvre des techniques spécifiques visant à quantifier et réduire les impacts potentiels des différents risques encourus (diversification des actifs gérés, utilisation d’instruments dérivés pour couvrir certains risques…).

Par ailleurs, la mutualisation des capitaux permettant une diversification suffisante des risques rend l’investissement accessible – dès quelques milliers d’euros – tout en atténuant les risques inhérents à tout investissement. 

La régulation des fonds d’investissement est essentielle à la protection des investisseurs et à la stabilité du système financier 🏦. En France, l’Autorité des marchés financiers (AMF), avec l’aide de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), supervise et régule les fonds d’investissement, en imposant des règles strictes sur la transparence, la gestion des risques et la divulgation d’informations. L’objectif de cette régulation est de garantir que les fonds d’investissement opèrent de manière équitable et transparente, tout en réduisant le risque systémique. Les contrôles réguliers effectués par l’AMF en matière de conformité réglementaire obligent les fonds d’investissement à obtenir un agrément AMF. C’est pourquoi il est important pour les investisseurs potentiels de s’assurer que le fonds dans lequel ils envisagent d’investir est dûment enregistré auprès de l’AMF.

Par ailleurs, afin de favoriser la transition énergétique, certains fonds peuvent obtenir le label Greenfin, qui garantit leur conformité à des critères d’éligibilité spécifiques, ainsi qu’à l’exclusion des énergies fossiles et à la gestion environnementale, sociale et gouvernance (ESG) 🌍. Doté de contrôles réguliers et vérifications de conformité, ce label a été attribué à 106 fonds représentant 36 milliards d’euros.